Vite, vite petit facteur, car les désillusions n'attendent pas.

Publié le par Leussain

Bangeourre,

j'ai oublié de t'informer que la semaine dernière, j'ai trouvé dans ma boite aux lettres une grosse enveloppe de Kraft dont l'adresse avait été rédigée avec une écriture fine et élégante qui trahissait l'intelligence de la main qui l'avait tracée : la mienne.

Il s'agissait en effet d'un manuscrit de Retour à la cité des monstres refusé aux éditions Fayard, accompagné de la sempiternelle et impersonnelle lettre formatée, expliquant, en substance, que malgré les immenses qualités de mon ouvrage, le marché actuel était incapable de s'enrichir d'un nouveau chef d'oeuvre littéraire, bla, bla, bla...

Ou quelque chose comme ça.

Oh, mais c'est que je l'avais presque oublié, celui-là... si je ne m'abuse, j'ai envoyé cet exemplaire en octobre de l'année dernière... un an pour obtenir une réponse ! C'est qu'il peut s'en passer des choses en un an ! En un an, on peut obtenir un diplôme, on peut fabriquer un môme, on peut se faire allonger le sexe ou carrément s'en faire poser un, on peut faire construire une maison. Un an, c'est pour le péquin lambda 1/80 de vie ! Allez passer un an aux Baumettes, ça vous paraîtra une éternité !

Par ailleurs, je désespère désormais que Retour à la cité des monstres soit lu à grande échelle. Proposé à 99 centimes sur le kindle d'amazon (une alternative à l'auto-édition traditionnelle), je n'en écoule en moyenne qu'un exemplaire toutes les deux semaines... Samedi dernier, alors qu'il était téléchargeable gratuitement, un seul exemplaire a trouvé preneur. C'est frustrant ! Pourtant, le peu de personnes qui l'ont lu me renvoient d'assez bons commentaires.

Et au revoir.

Publié dans Avancement et projets

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