Pince-mi et pince-moi sont dans un bateau...

Publié le par Leussain

Bangeourre,

Il y a quelques jours j'ai regardé avec attention un film intitulé "L'odyssée de Pi". O bonheur des mirettes ! Délice de la rétine ! Ça chatoie, ça explose en un millions de couleurs numériques, j'en ai pris plein la gueule pour pas un rond (merci internet). Mais c'est aussi un film qui donne à réfléchir, sur l'abyssale connerie qui guide les mous du bulbe depuis des temps immémoriaux. On en est tellement entouré qu'on aurait tendance à l'oublier. Bon. Il raconte, ce flim, l'histoire à peine croyable (d'ailleurs on y croit pas une seconde) du jeune Piscine Molitor Patel (oui son père lui a fait une sale blague, comme Mr Renaud qui voulait appeler sa fille Mégane ) et de son odyssée pacifique à bord d'une barque, avec pour seule compagnie un tigre du Bengale. Ce garçon, manifestement demeuré, croit dur comme fer qu'une sorte d'entité supérieure a créé le monde et régit nos misérables petites vies. Son truc à ce geeeeeentil adolescent, c'est pas la masturbation, ni la Tecktonik, ni la beuh, mais c'est de croire ; il croit en Dieu, en Vishnu, en Allah, et ce n'est pas précisé dans le script mais probablement croit-il aussi au lapin de pâques, au Candyman et à la petite souris des dents. Le plus épatant, c'est qu'il n'est pas enfermé à double tour dans un établissement psychiatrique comme devraient l'être ce genre de type au dernier étage illuminé, mais qu'il erre en totale liberté ! Parmi les gens saint d'esprits qui, quand ils sont malades vont chez le médecin et pas à l'église ou à la mosquée ! On se moque moins d'ailleurs de ses croyances que de son nom, alors qu'un nom, on ne l'a pas choisi, et qu'on choisit d'être sot. Il faut lui reconnaître qu'à part être très (très) con et bouché à l’émeri, on n'a pas grand chose à lui reprocher ; il n'est pas dangereux pour les autres, comme le sont habituellement ce genre de type. D'ailleurs il est tellement geeeeentil que tuer un putain de poisson le plonge dans des états impossibles...

Et donc, à charge à Piscine de te convaincre que Dieu existe, après t'avoir narré son histoire (en fait il s'adresse à un écrivain, mais c'est à toi jeune spectateur malléable qu'il la raconte, en vérité). Mon petit, en t'enfonçant un crayon dans le pif jusqu'à l'encéphale, tu deviendras peut-être réceptif à ce discours.

Sinon, si tu as passé l'âge de croire au père Nolwenn, tu n'as plus qu'à espérer qu'on ampute ce film esthétisant des trois quarts de conneries prosélytiques qui le constituent pour qu'on le diffuse dans ce format dans tous les bons IMAX.

Au revoir.

Bon, ce soir c'est toi qui fait la femme.

Bon, ce soir c'est toi qui fait la femme.

Publié dans critique film

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