La fée Carabine
Ah, mais je suis impardonnable. J'ai complètement oublié de chroniquer le premier livre de Daniel Pennac que j'ai lu. Honte à moi surtout d'avoir attendu aussi longtemps pour découvrir cet immense auteur.
Je te fais la version courte. J'ai donc commencé par "La Fée Carabine", écrit au dernier millénaire mais qui n'a pas pris une ride (contrairement à moi qui m'en chope une par mois). C'est un polar, mais pas seulement. L'intrigue gravite autour d'un jeune homme de Belleville qui vit entouré de ses frères et sœurs, de sa mère enceinte de son énième lardon, et de papis d'adoption sauvés de la toxicomanie. Benjamin Malaussène a un emploi, directeur littéraire, titre ronflant qui cache sa véritable fonction : bouc émissaire, payé pour endosser tous les échecs, expier toutes les fautes.
Naturellement, quand Belleville est secoué par le meurtre d'un flic et de plusieurs grand-mères, Malaussène fait un coupable idéal.
Pennac est une plume magnifique, d'une verve éblouissante. Je me suis régalé à la lecture de ce petit bouquin pétri d'une rare humanité, parfois cruel sans jamais être cynique ou méprisant envers ses personnages. Certains passages frisent le trait de génie. C'est beau, merde, c'est beau.
Bon, c'est décidé, je vais me faire tout Pennac. Les excellents auteurs français encore vivants ne sont pas si nombreux que ça pour qu'on puisse les ignorer.
Au revoir.