De sa tombe, le poète continue à faire des vers.

Publié le par Leussain

Tu peux me citer, je n'y vois pas d'inconvénient, mais je t'avertis qu'à chaque fois que tu le feras, tu seras automatiquement débité d'un montant de 0.05 centimes. Et ouais, c'est ça le progrès : faciliter l'enculade à grande échelle.

Tiens, en parlant d'enculade, j'ai lu un court roman qui s'intitule "Les onze mille verges ou les amours d'un Hospodar". Je t'assure qu'il y a de quoi faire dégueuler un régiment de rats dans ce bouquin là. Si tu t'imaginais que Christine Angot et Virginie Despentes avaient inventé la littérature trash, va falloir sérieusement réviser tes convictions ; ces deux femelles, à coté de Guillaume Apollinaire, sont deux pisseuses qui prennent le foutre pour du fromage Kiri.

J'ai bien écrit "Apollinaire", oui, le fameux poète qui écrivit d'aussi belles et précieuses chose que :

Hommes de l'avenir souvenez-vous de moi
Je vivais à l'époque où finissaient les rois
Tour à tour ils mouraient silencieux et tristes
Et trois fois courageux devenaient trismégistes

Que Paris était beau à la fin de septembre
Chaque nuit devenait une vigne où les pampres
Répandaient leur clarté sur la ville et là-haut
Astres mûrs becquetés par les ivres oiseaux
De ma gloir
e attendaient la vendange de l'aube

...et bien ce type-là a également réinventé le porno gonzo, mouvement initié par le marquis de Sade. Le mot "pornographie" est bien faible pour qualifier ce roman de 1907, qui serait impubliable aujourd'hui, un siècle plus tard, tant il bafoue la morale la plus élémentaire et ne se fixe aucune limite dans l'insoutenable. Extrait, pour des yeux avertis :

Bientôt l'agitation des trois personnages fut extrême, leur respiration devint haletante. Alexine déchargea trois fois, puis ce fut le tour de Culculine qui descendit aussitôt pour venir mordiller les couilles de Mony. Alexine se mit à crier comme une damnée et elle se tordit comme un serpent lorsque Mony lui lâcha dans le ventre son foutre roumain. Culculine l'arracha aussitôt du trou et sa bouche vint prendre la place du vit pour laper le sperme qui en coulait à gros bouillons. Alexine, pendant ce temps, avait pris en bouche le vit de Mony, qu'elle nettoya proprement en le faisant de nouveau bander.

Une minute après le prince se précipita sur Culculine, mais son vit resta à la porte chatouillant le clitoris. Il tenait dans sa bouche un des tétons de la jeune femme. Alexine les caressait tous les deux.

-Mets le moi, criait Culculine, je n'en peux plus.

Mais le vit était toujours au dehors. Elle déchargea deux fois et semblait désespérée lorsque le vit brusquement la pénétra jusqu'à la matrice, alors folle d'excitation et de volupté elle mordit Mony à l'oreille si fort que le morceau lui resta dans la bouche. Elle l'avala en criant de toutes ses forces et remuant le cul magistralement. Cette blessure, dont le sang coulait à flots, sembla exciter Mony car il se mit à remuer plus fort et ne quitta le con de Culculne qu'après y avoir déchargé trois fois, tandis qu'elle-même déchargeait dix fois.

Quand il déconna, tous deux s'aperçurent avec étonnement qu'Alexine avait disparu. Elle revint bientôt avec des produits pharmaceutiques destinés à panser Mony et un énorme fouet de cocher de fiacre.

- Je l'ai acheté cinquante francs, s'écria-t-elle, au cocher de l'urbaine 3269, et il va nous servir à faire rebander le Roumain. Laisse-le se panser l'oreille, ma Culculine, et faisons 69 pour nous exciter.

Pendant qu'il étanchait son sang, Mony assista à ce spectacle émoustillant: tête-bêche, Culculine et Alexine se glottinaient avec entrain. Le gros cul d'Alexine, blanc et potelé, se dandinait sur le visage de Culculine ; les langues longues comme des vits d'enfants, marchaient ferme, la bave et le foutre se mêlaient, les poils mouillés se collaient et des soupirs à fendre l'âme, s'ils n'avaient été des soupirs de volupté, s'élevaient du lit qui craquait et geignait sous l'agréable poids des jolies filles.

- Viens m'enculer ! cria Alexine.

Mais Mony perdait tant de sang qu'il n'avait plus envie de bander. Alexine se leva et saisissant le fouet du cocher de fiacre 3269, un superbe perpignan tout neuf, le brandit et cingla les fesses et le dos de Mony, qui sous cette nouvelle douleur oublia son oreille saignante et se mit à hurler. Mais Alexine, nue et semblable à une bacchante en délire, tapait toujours.

-Viens me fesser aussi ! cria-t-elle à Culculine dont les yeux flamboyaient et qui vint fesser à tour de bras le gros cul agité d'Alexine. Culculine fut bientôt aussi excitée.

-Fesse-moi, Mony! supplia-t-elle, et celui-ci qui s'habituait à la correction, bien que son corps fût saignant, se mit à fesser les belles fesses brunes qui s'ouvraient et se fermaient en cadence. Quand il se mit à bander, le sang coulait, non seulement de l'oreille, mais aussi de chaque marque laissée par le fouet cruel.

Alexine se retourna alors et présenta ses belles fesses rougies à l'énorme vit qui pénétra dans la rosette, tandis que l'empalée criait en agitant le cul et les tétons. Mais Culculine les sépara en riant. Les deux femmes reprirent leur gamahuchage, tandis que Mony, tout saignant et relogé jusqu'à la garde dans le cul d'Alexine, s'agitait avec une vigueur qui faisait terriblement jouir sa partenaire. Ses couilles se balançaient comme les cloches de Notre-Dame et venaient heurter le nez de Culculine. A un moment, le cul d'Alexine se serra avec une grande force à la base du gland de Mony qui ne put plus remuer. c'est ainsi qu'il déchargea à longs jets tétés par l'anus avide d'Alexine Mangetout.

Et il ne s'agit que d'un extrait des plus gentillets. Ce qui suit est nettement plus sujet à controverse. Je ne voudrais pas te spolier d'une intrigue qui tient sur un papier de carambar en te narrant en détail tout ce qu'il présente comme comportements sexuels plus ou moins déviants pour l'époque (homosexualité, sado-masochisme, scatophilie) ou carrément criminels (pédophilie, nécrophilie, zoophilie...). Je ne sais pas à quoi il carburait, le père Apollinaire, mais ce devait être à quelque chose de rudement plus costaud que la verveine, lui qui était pourtant souvent en veine de vers. Il aurait marché à la perfusion d'absinthe, que ça ne m'étonnerait pas.

Sans char, je me targue de reconnaître un authentique taré quand j'en lis un. Pour te dire, même Alain Soral, à coté d'Apollinaire, figure un garçon sain et équilibré d'esprit. Tiens, je te parie que le boucher Bachar El-Hassad, avant de s'endormir le soir sur sa montagne de cadavres tout frais émoulus, se jette quelques lignes des Onze Mille Verges.

Et sous le rapport littéraire, me demanderas-tu ? est-ce que ça vaut le coup d'investir une paire d'heure là-dessus ? Oui, et non. C'est toujours mieux écrit que "cinquante nuances de Grey", mais l'immense auteur ne transparaît qu'à de rares occasions. La profondeur des personnages ne se mesure qu'à leur capacité à en prendre plein l'anus, te voilà prévenu. C'est donc assez bas du front (non, pas celui-là, vomir...) par endroits, et si Apollinaire est assurément un poète de génie, c'était à mon avis un piètre romancier.

Les tribulations sexuelles de Mony Vibescu n'ont d'autre intérêt que de dresser un inventaire quasi-exhaustif des dépravations auxquelles peut se livrer un être humain.

Publié dans critique livre

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N
Dejà Sade c'ėtait pour moi assez special.... j ai toujours des description en tête.... alors on va s arreter là....
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