C'était mieux avant.

Publié le par Leussain

Bangeourre.

C'est dramatique, je crois bien que je suis en train de virer vieux con. Je me mets à consulter la carte météo-france régulièrement et chaque fois qu'un journal local me tombe entre les paluches, je jette un œil intéressé sur les avis d'obsèques, dès fois qu'il y aurait quelqu'un que je connais. Pire, je n'arrive plus à jouer à un jeu vidéo sans éprouver un profond ennui, et je préfère aller mettre le pif dans un livre. Vieux con de l'âge, je te dis.

Alors, pour me soigner, je ressors mes madeleines de Proust. Les chevaliers du zodiaque, par exemple, que je regardais passionnément du temps de ma splendeur acnéique. Vu qu'une chiée de spin-off a vu le jour ces dernières années, je me suis risqué à jeter un oeil sur le dernier-né de la série. C'est d'une indigence, dans l'animation et dans le trait, qui ferait chialer d'indignation le fan de japanime que j'étais, du temps où les citrons ne sous-traitaient pas encore la totalité de leur production en Corée.

Et qu'est-ce que c'est que ces armures qui ne protègent ni le cul, ni les couilles ? Est-ce à dire qu'un chevalier d'Athéna naît naturellement avec un service trois-pièces en acier trempé ? Le poing de Pégase dans une burne, ça doit quand même faire méchamment mal !... Déjà que moi, quand je m'en cogne une sur le rebord des toilettes, je douille ma race !... Et ces cons qui ne mettent pas leur casque, alors qu'ils en ont. Sur un chantier, on met son casque. A la guerre, pareil ! Au fond de la mine, on met son casque ! Mais ces mecs efféminés qui se la pètent en prenant des poses lascives digne du magazine TETU et qui ne mettent pas leur casque, tout ça parce que c'est pas fashion et qu'ils turbinent pour des dieux ! C'est n'importe quoi !

Au fond, à bien y réfléchir, ces gonzes en mission pour des dieux, ce ne sont ni plus ni moins que des prêtres, des imams, des rabbins en tenue seyantes... Libre à toi d'en conclure que quand on entre en religion, on a plus besoin ni de ses couilles, ni de sa tête.

Publié dans Porte-nawak

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