J'ai vomi mon ptit déj, mon midi, et mon quatre heures aussi...

Bangeourre...

ce soir, sans crier "gare !", voici que mon estomac demande à sortir sans ma permission. Je dégueulais tellement, la tête ceinte d'une couronne de céramique merdeuse, que je n'arrivais plus à respirer que par le trou de balle. Tout de suite, je me suis imaginé la fatale intoxication alimentaire. Qu'une salmonelle me rongeait les tripes ! Je me voyais déjà me faire sonder l'ampoule rectale par un étudiant en médecine urgentiste aux yeux lubriques et aux doigts luisants de vaseline ! Fausse alerte ! Je me suis souvenu que hier soir, par curiosité purement littéraire, j'avais lu quelques extraits de bouquins de Paulo Coehlo, tu sais, cet écrivain dont les citations sont régulièrement partagées sur Facebook ? Mon cerveau avait déjà déféqué l'outrage, mais va savoir pourquoi, mes intestins tenaient eux aussi à digérer ce que j'avais lu.

Par exemple, c'est ce monsieur Coehlo qui a écrit la chose suivante :

"il y a une grande vérité en ce monde : qui que tu sois et quoi que tu fasses, lorsque tu veux vraiment quelque chose, c'est que ce désir est né dans l'Âme de l'Univers."

ou encore :

"personne ne doit avoir peur de l'inconnu, parce que tout homme est capable de conquérir ce qu'il veut et qui lui est nécessaire."

et aussi (et attention, celle là va t'empêcher de dormir cette nuit tellement c'est profond dans la profondité intellectuelle) :

"L'amour se découvre dans l'acte d'aimer."

Sans char, s'il faut sombrer à ce point là dans le maniérisme et la mièvrerie pour espérer être publié, dites-le moi tout de suite, que je m'enfile un demi-litron de débouche-évier ! Avec un hémisphère en moins, je peux y arriver ! Allez une petite dernière pour la route et je file me désinfecter l'encéphale avec un peu de Dostoievsky...

"En général, la mort fait que l'on devient plus attentif à la vie."

On dirait presque du Nadine Morano !