Qui c'est qu'a fait un Proust ?

Bangeourre.

Pour me la péter un peu dans les soirées de l'ambassadeur (tu sais, celles de l'ambassadeur Ferrero du Rocher qui finissent invariablement en partouze), j'ai décidé de lire Proust. Bon, je ne m'y serais probablement jamais collé si les œuvres complètes de ce brave Marcel n'étaient pas disponibles gratuitement sur le internet, du fait qu'elles sont tombées dans le domaine public. Zéro boule pour un classique de la littérature, tu admettras que c'est plutôt une bonne affaire. En tout cas plus que payer 20 billets pour la dernière maculature de Marc Lévy (merci pour le terme "maculature" à qui de droit).

J'ai choisi de commencer (et de terminer) par "Du coté de chez Swann". Et bien du coté de chez Swann, on s'emmerde pas mal. Je m'incline bien bas devant feu Proust et la richesse de son style et et sa parfaite connaissance de la langue française. Bravo, ça vaut un 20/20 en dissertation. Mais qu'est-ce qu'il me raconte ce gars-là ? Son enfance de petit bourgeois ponctuée par les visites inopinées du dénommé monsieur Swann, qui n'a même pas le bon goût d'être pédophile pour rendre cette histoire intéressante et adaptable au cinéma par un de nos tâcherons nationaux. C'est dingue comme j'en ai eu rien à foutre dès les premières pages. Bon, certes, mon Ipod touch me dit que je ne me suis infligé que 7% de la punition pour l'instant, et qu'il est trop tôt pour juger. Mais merde, s'il me reste 93% du bouquin à me faire tartir commack, je ne suis pas sûr de tenir le coup. C'est pour ça que je te livre maintenant cette réflexion. Et je te parle pas de la lourdeur de ces phrases à rallonge aux circonvolutions lourdingues, si longues qu'en arrivant à la fin on ne sait plus de quoi traitait le début ! En fait si je viens de t'en parler.

En fait lire du Proust, pour un écrivain, c'est comme aller à l'école ou apprendre le solfège pour un musicien ; on se fait copieusement chier, mais c'est utile et on apprend. Ensemble déboulonnons les mythes. La semaine prochaine je prouverai qu'Albert Einstein ne savait pas faire d'addition sans calculette.

Et au revoir.