Bilan de la dernière campagne promotionnelle Kindle.
Bangeourre,
en lisant le titre de cet article, tu pressens que tu vas te faire chier, et tu aurais bien raison s'il s'agissait de tout autre auteur de blog, car moi, je pourrais sans char t'entretenir du procédé d'extraction des fécalomes sans t'ennuyer. A plus forte raison si les fécalomes te passionnent.
Ce week-end (mais qu'attend la gagadémie française pour trouver un équivalent gaulois à cet anglicisme qui m'écorche la gueule ?), Retour à la cité des monstres était disponible gratuitement sur le kindle d'Amazon, en même temps que les œuvres de Proust, de Zola, de Balzac, que la bible et le coran (je te recommande ces deux derniers, tu pourras en lire quelques extraits à tes mioches avant le coucher, si tu veux qu'ils deviennent des gens bien).
Mon bouquin a été téléchargé 54 fois. Je ne suis pas naïf. Je sais pertinemment que sur ces 54 personnes, moins d'un quart lira ce que j'ai écrit, et pas même un ou deux prendra le temps de déposer un commentaire ou une insulte sur ce blog. Mais là où la magie du marketing opère, c'est qu'artificiellement mon roman est remonté dans le classement des meilleures ventes d'amazon, et du même coup a augmenté en visibilité. Et donc dans les heures qui ont suivi la fin de cette campagne, j'ai vendu deux exemplaires, alors que je n'en avais pas vendu un seul en quinze jours. C'est magique je te dis.
Les conséquences à tirer sont simples et connues depuis l'invention des deux œuvres de fiction citées ci-dessus : on peut écrire le meilleur roman qui soit (et j'en suis à des années-lumières), si la masse plébéienne n'est pas matraquée à grand renfort de publicité, il ne s'en écoulera qu'une infimité.