Bankgreen.
Bangeourre.
Commandement numéro un de Stephen King à l'attention de l'aspirant écrivain : "Lisez de tout et n'importe quoi, lisez les génies et les plumitifs." Je m'efforce d'appliquer ce conseil comme s'il avait été gravé dans une des tables de Moïse, parce qu'en Stephen King je crois, et que c'est lui que je prie avant de me coucher, et pas l'autre barbu là-haut qui nous laisse marner dans notre gigantesque souille. Et donc, je lis avec un inégal bonheur tout ce qui me tombe sous la main, de la notice de micro-ondes aux œuvres de Marc Lévy, en passant par les grands auteurs des deux siècles derniers.
A la médiathèque, je me suis laissé tenter par un bouquin dit de "Dark Fantasy" (jamais compris pourquoi on met des étiquettes par sous-genre, autant dans le domaine de la musique que dans la littérature) à la couverture aguicheuse.
Et bien je me suis tellement emmerdé à sa lecture que j'ai bien failli ne jamais arriver au bout, et refermer ce bouquin sans l'avoir terminé, ce qui est extrêmement rare dans mon cas. Visiblement très content de lui, l'auteur déploie un style lourdingue, résolument moderne comme la cigarette électronique est moderne, au service d'une intrigue nébuleuse dont on ne comprend absolument rien des tenants et des aboutissants, le tout porté par un mysticisme de bas étage qui sent bon la fleur de pavot. Les dialogues grotesques, écrits dans un style pompeux, sont un mélange de la phraséologie des politiciens et du verbiage dégueulasse des gens de religion. Je voulais t'illustrer ceci par un extrait, hélas j'ai rendu (dans tous les sens du terme) cet ouvrage à la médiathèque (de la même manière que j'eusse refilé la chtouille à une copine de baise).
En même temps, je me dis que si ça, ça a été élu meilleur roman de fantasy français en 2011, alors j'ai peut-être dans un avenir lointain des chances de m'immiscer dans le top 10.
Bref, évite, et à choisir, préfère la lecture de la notice de micro-ondes dont j'ai parlé plus haut, toute aussi pénible mais bien plus courte.