Télé-littérature.
Que font ces deux termes antinomiques accolés l'un à l'autre?... demanderas-tu, fortement indigné. Le monde ne risque t-il pas de s'écrouler comme un gigantesque soufflé au fromage ?!
Je me suis inscrit à une sorte de casting télé-réalité.
Oui, tu as bien lu, inutile de te décrotter les chasses. Moi, le chantre du bon goût, gardien de la morale, qui défèque à longueur de temps sur ce genre de choses, j'ai mis mes principes de coté. Je fais ma pute. Mais pute, c'est encore mieux qu'huissier de justice, alors je peux toujours continuer à me regarder dans le miroir.
Je vais pas m'étendre sur les conditions du règlement, aussi foireuses que celles du dernier concours auquel j'ai participé. Sache simplement que les internautes votent pour leur écrivain préféré. Ils peuvent toujours essayer de lire un extrait des oeuvres des candidats, mais qui croira que les gens vont se taper les 15 première pages des bouquins des 113 inscrits (ça en fait des écrivains ratés) ? N'importe qui comprendra qu'une bonasse avec trois mots de vocabulaire et une syntaxe digne d'Eve Angely cumulera autant de votes qu'un papy de 75 ans à l'impressionnante érudition. C'est donc probablement ceux qui vont faire du matraquage publicitaire sur Facebook et posséder le réseau le plus étendu, qui vont se retrouver dans le château de Brillac, à tirer des coups dans le jacuzzi prévu à cet effet. C'est ballot, ce château est à un jet de foutre de chez moi.
J'ai demandé aux organisateurs si la coke était fournie ; étrangement, ils sont restés vagues à ce sujet.