On est sauvé.
Bangeourre.
Désespéré, lâche la corde que tu étais en train de t'enrouler autour du cou et descends de ton tabouret.
Clochard, tu n'auras pas froid cette nuit sous ton carton.
RMIste d'hier, RSAste d'aujourd'hui, ne te pose plus la question de savoir si tu boucleras la fin du mois.
Cancéreux au stade terminal, prends une dose de morphine et viens te joindre à la liesse populaire, prends ta voiture et va klaxonner dans les quartiers populaires.
Paralytique, lève toi et marche ! Fais pas le soupe au lait, bordel !
Français qui te lève tôt, ne pleure plus parce que ta femme t'a largué après t'avoir avoué s'être fait tringler par tout un régiment de tirailleurs sénégalais. Oui, car ils ont gagné ! Et donc tu as gagné ! Ce que tu as gagné toi, tu ne le sais peut-être pas, mais eux ce qu'ils ont gagné eux, ils le savent.
Car hier soir, onze personnes, que tu ne connais probablement pas personnellement, ont réussi à pousser un ballon de cuir au fond d'un filet, et ce trois fois de suite. Si avec ça la croissance ne remonte pas en flèche et que le moral des français ne fait pas un bond dans les sondages, c'est que j'ai rien compris à l'être humain.